"On a trop déconné" : voilà les mots que les enquêteurs ont pu lire dans une lettre laissée dans la maison de Coulogne, près de Calais, dans le Pas-de-Calais, où une famille de quatre personnes a été retrouvée pendue jeudi soir. Impossible encore de savoir qui ce "on" recouvre ni ce que "déconné" signifie mais le procureur de Boulogne-sur-Mer a fait savoir que la piste du suicide collectif était désormais largement privilégiée.
Cette lettre, qui n'est pas signée et dont l'auteur n'a pas encore été identifié, contient quelques éléments sur les dernières volontés des personnes décédées, ainsi que sur le sort réservé à leur animal domestique. Les enquêteurs n'ont relevé par ailleurs aucun signe de violence sur les corps, une maison parfaitement en ordre et des morts quasi simultanées.
C'est un couple de voisins qui a découvert jeudi soir les quatre membres de la famille pendus dans la véranda de la maison. Le couple, âgés de 55 ans, vivait avec leur fils de 30 ans. La fille de 27 ans ne résidait plus au domicile familial. On ne sait pas encore à quand remonte le drame mais les parents avaient été vu vivants dans la journée de mercredi. Ils sont décrits par le voisinage comme des gens "sans histoires et serviables". Le maire de la ville, Jean-Claude Dubut, a souligné ne pas connaître "de problème qui ait pu déclencher une telle détresse". Selon le procureur de Boulogne, le fils était bien en situation de faillite mais les enquêteurs n'ont pas encore pu déterminer s'il s'agissait là d'un élément déterminant.