Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a estimé jeudi qu'il n'y avait pas d'état de grâce pour le président élu François Hollande compte tenu des "attentes des salariés" et que s'il optait pour une logique de réduction des dépenses "ça risque de se tendre socialement".
A la question de savoir si l'état de grâce est terminé, Jean-Claude Mailly a répondu dans Le Parisien : "Oui, à cause du contexte général de crise. Il y a à la fois les attentes des salariés et des enjeux au niveau européen". Selon lui, c'est "sur les marges de manoeuvre budgétaire que François Hollande devra faire des choix". "Si l'on reste dans une logique de réduction des dépenses, ça risque de se tendre socialement. La fonction publique est à bout", a-t-il dit.
Il a rappelé que "l'arrêt de la Révision générale des politiques publiques" (RGPP), qui prévoit le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, "est une attente très forte de FO". Le numéro un de la centrale a réitéré qu'"un des premiers accrochages avec le gouvernement" pourrait porter sur la question des retraites.