Une amende de 90 euros à payer tout de suite ou un stage de sensibilisation à la conduite des vélos à effectuer dans la semaine : c'est le choix que propose la brigade de police en VTT qui sillonne les rues de Paris aux cyclistes qui entravent le Code de la route. Et ils sont statistiquement de plus en plus nombreux, la mise en place du système de location en libre-service Vélib' il y a deux mois ayant fait automatiquement grimper le nombre d'utilisateurs de deux roues. Lors du lancement de Vélib', la police parisienne aurait d'ailleurs reçu des directives visant à la "répression des infractions commises par les cyclistes". Entre janvier et août, le nombre de procès verbaux à destination des cyclistes a de fait été multiplié par 2,5.
Pédaler sur le trottoir, griller un feu rouge, rouler à contre-sens : les cyclistes de tous poils, Vélib'istes ou non, ont tendance à oublier que le Code de la route s'applique aussi aux deux-roues sans moteur. D'ailleurs les amendes sont comparables à celle que risquent les conducteurs des autres types de véhicules.
Il y a un risque à trop verbaliser cependant, selon Christophe Caresche, adjoint à la mairie de Paris. Il craint que ce qu'il qualifie de course aux chiffres de la part de la police ne dissuade les amateurs de vélo. Lui propose la mise en place d'un "Code de la rue" qui concernerait tous les modes de transports doux avec des règles adaptées. Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, rappelle lui que les règles sont les mêmes pour les cyclistes et les automobilistes.