Noos-Numéricable : les ennuis, "c'est du passé" estime le président du groupe

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de Numéricable (ex-Noos) a été entendu par la police jeudi dernier. Le câblo-opérateur se serait livré à des pratiques commerciales douteuses, provoquant la colère de ses abonnés depuis 2003. La justice reprocherait à Philippe Besnier en particulier de ne pas avoir fait stopper de telles pratiques lorsqu'il est arrivé à la tête de l'entreprise en 2006. Invité d'Europe 1, Philippe Besnier a affirmé : "je récupère le passif mais on prend les responsabilités qu'il faut".

Des contrats sans possibilité de se rétracter, des promotions mirobolantes mais très restrictives, des factures erronées, des retards ou non remboursements des dépôts de garantie, une absence de service après-vente, sans compter les réseaux saturés et les pannes interminables : la liste des griefs exprimés par les abonnés de Numéricable (ex-Noos) depuis 2003 est longue. Elle intéresse aujourd'hui la justice, suite à 1.200 plaintes déposées par des membres de l'association "Les déçus du câble". Pour répondre de ces pratiques commerciales douteuses qui comprendraient des cas de publicité mensongère, des infractions à la législation sur le démarchage à domicile et des abus de faiblesse, Philippe Besnier, le président du câblo-opérateur, a été entendu jeudi dernier par la police de Versailles.

Invité d'Europe 1 mardi, Philippe Besnier a affirmé que les ennuis de Noos-Numéricable, "c'est largement du passé". "L'entreprise prend ses responsabilités, il y avait, c'était connu, un grand nombre de dysfonctionnements, on met tout en oeuvre pour que ceux-ci soient rétablis" a-t-il expliqué. Revenant sur son audition, le président du câblo-opérateur a expliqué qu'une "quinzaine de cas avaient été retenus". "J'ai donné les explications nécessaires" précise-t-il. "Il faut régler les problèmes du passé mais il faut surtout se projeter dans l'avenir. Je récupère le passif mais on prend les responsabilités qu'il faut" a conclu Philippe Besnier expliquant que toutes les pratiques frauduleuses avaient été supprimées au fur et à mesure et qu'il n'y avait plus de "réclamations en stock".

La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes avait annoncé en février 2007 qu'elle plaçait Numéricable "sous surveillance". Preuve de la bonne santé retrouvée de son entreprise, le président du câblo-opérateur a fait remarquer que cette surveillance avait été levée en juillet dernier. Dans le cadre de la procédure judiciaire, Philippe Besnier pourrait être poursuivi pour ne pas avoir fait stopper, à son arrivée dans l'entreprise le 19 juillet 2006, toutes ces pratiques commerciales illicites.

En réponse au mécontentement de ses abonnés, Numéricable-Noos avait fourni des excuses à ses abonnés au printemps dernier. Avant d'annoncer "un plan d'action global" pour mettre fin aux "dysfonctionnements" endurés par ses clients ces derniers mois, Philippe Besnier avait alors présenté au nom de sa société ses "excuses pour tous ces désagréments". Il pourrait être jugé en correctionnel le 17 janvier prochain.