"Comme la France offrit jadis à l'Allemagne de construire l'Union de l'Europe sur l'amitié franco-allemande, la France est venue aujourd'hui proposer à l'Algérie de bâtir l'Union méditeranéenne sur l'amitié franco-algérienne" : au troisième et dernier jour de sa visite officielle en Algérie, Nicolas Sarkozy a tenté de relancer son projet d'"Union méditerranéenne". "C'est parce qu'il y a tant de douleurs à surmonter que ce que vont faire ensemble l'Algérie et la France a tant d'importance pour ce qui va advenir de la Méditerranée", a estimé le président français, sans susciter l'enthousiasme des étudiants de Constantine devant lesquels il parlait. Loin s'en faut.
Ce discours a reçu un accueil tout aussi distant que le reste des déplacements en Algérie de Nicolas Sarkozy. Le président français et son homologue algérien sont entrés à pied ensemble dans l'université Mentouri de Constantine mais seul le président algérien a été plébiscité. Les quelques cris "Sarkozy" ou "vive Sarkozy" étaient pratiquement inaudibles.
Devant ces étudiants, le président français a de nouveau dénoncé comme injuste le système colonial mais il a aussi exhorté les Algériens, les jeunes en particulier, et les Français à tourner la page. "De part et d'autre il y a eu des douleurs, des souffrances et des peines. Ces douleurs, ces souffrances et ces peines, nul en Algérie ni en France ne les a oublié", a déclaré le président français. "Mais c'est en regardant ensemble, Algériens et Français, vers l'avenir, que nous serons fidèles à leur souvenir", a-t-il conclu.