"Ce soir, le peuple de France s'est exprimé avec clarté", a commencé le candidat de l'UMP, en parlant de « victoire pour notre démocratie ». Nicolas Sarkozy, ému par l'enthousiasme de ses supporters, a poursuivi en déclarant : « Les Français ont exprimé leur volonté de ne laisser personne s'exprimer à leur place. Ils ont marqué clairement leur souhait d'aller au bout de deux conceptions de la politique. » Il a alors insisté sur le débat à venir entre les deux candidats à l'Elysée, en souhaitant « un débat dans la clarté, dans la sincérité, dans le respect des personnes ». Le vainqueur du 1er tour souhaite donner « une image de dignité ». Il s'est alors adressé directement à Ségolène Royal, via caméras interposées : « Je la respecte, je respecte ses convictions, et je souhaite que ce débat d'avant 2e tour soit un débat d'idées ». Il a, évidemment, profité de l'instant pour remercier les Français : « Aux 11 millions d'électeurs qui ont voté pour moi, je veux dire un merci qui vient du plus profond de mon coeur. Je ferai tout pour être digne de cette confiance ». Il a alors rappelé quels sont les axes majeurs de sa campagne : « J'ai voulu parler à ceux à qui on ne parlait plus, à la France qui donne beaucoup et qui ne reçoit jamais rien ». Et de rappeler son attachement à plusieurs valeurs : « L'identité de la nation, l'autorité, le travail, le mérite : j'ai voulu parler de morale », a expliqué Nicolas Sarkozy. « J'ai dit que ma priorité était de donner à chacun le moyen d'accomplir ses rêves. Je ne renoncerai jamais, quels que soient les obstacles. Je suis convaincu que l'avenir de la France en dépend, comme en dépend le bonheur des Français ». Puis, il n'a voulu oublier personne, en s'adressant d'abord à « tous les Français qui se sentent vulnérables ». « Je veux dire que je veux les protéger contre la violence, contre la délinquance, contre les décolisations. Leur redonner le goût de l'aventure, et pourquoi pas, le goût du risque. Je veux parler à tous ceux que la vie a brisés, aux malades, aux handicapés, aux personnes âgées, à tous ceux qui ont trop souffert : je veux leur redonner l'espérance. La France dont je rêve ne laissera tomber personne. Le plus faible a droit à autant d'amour, de respect, d'attention, que le plus fort. Je veux m'adresser à tous les Français ». Nicolas Sarkozy a redonné sa définition de ce "nouveau rêve français", cette "république fraternelle où la diversité sera vécue comme une richesse. C'est la France qui m'a vu naître et qui m'a tant donné. Il est temps de rendre à la France, tout ce que je peux lui donner moi-même. J'invite tous les Français de bonne volonté, quelles que soient leurs convictions, à s'unir à moi. Vive la République, et par-dessus tout, vive la France."