Nicolas Sarkozy veut privilégier la négociation sociale

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a affirmé vendredi aux syndicats et aux organisations patronales, qu'il voyait pour la deuxième fois en 10 jours, son intention de privilégier la négociation sur les grands dossiers sociaux. Le président de la République a toutefois évoqué la préparation d'une "loi cadre", pour juillet, sur un service minimum dans les transports publics. Mais celle-ci renverrait à des négociations, selon son entourage.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy a reçu vendredi les partenaires sociaux. Il a fait valoir sa volonté de négocier, même si a été évoquée une "loi cadre" sur un service minimum dans les transports publics. Il a d'autre part ajouté un nouveau thème pour les conférences qu'il souhaite organiser à la prochaine rentrée - le pouvoir d'achat - répondant ainsi à une demande des syndicats. Le chef de l'Etat a ainsi paru rassurer ces derniers, qui s'étaient agacés de déclarations du Premier ministre. François Fillon a déclaré mercredi sur Europe 1 qu'il donnerait aux partenaires sociaux jusqu'à la fin de l'année pour "travailler" sur le contrat de travail unique et proposerait une loi sur le service minimum en septembre, si ces même partenaires ne se mettaient pas d'accord sur ce sujet d'ici là. Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly a estimé que son entretien avec le chef de l'Etat avait "au moins permis de clarifier la méthode : respecter l'indépendance de la négociation collective". "Je suis rassuré sur la méthode. Après, sur le contenu, il faudra attendre les textes qui sortiront", a-t-il dit. Concernant le service minimum, le chef de l'Etat "a indiqué qu'il n'avait aucune volonté de remettre en cause le droit de grève", a précisé le dirigeant de FO. Ce dossier comprend deux volets qui seront traités par une loi cadre préparée par le ministre du Travail Xavier Bertrand en concertation avec les partenaires sociaux d'ici septembre. Elle renverrait la prévention des conflits (la procédure "d'alarme sociale") à des négociations, soit au niveau des branches, soit au niveau des entreprises, selon le président de la CFTC Jacques Voisin et l'entourage de Nicolas Sarkozy. Les autres visiteurs du jour - les présidents de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest, de la CGPME Jean-François Roubaud et de l'Union professionnelle artisanale (UPA) Pierre Martin, et le secrétaire général de la CFDT se sont également dits satisfaits. Nicolas Sarkozy doit encore recevoir le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault mardi et la présidente du Medef Laurence Parisot mercredi. Après quoi, le gouvernement enverra aux partenaires sociaux une lettre précisant ses objectifs et la méthode retenue pour chacun des différents dossiers.