Ils sont arrivés et repartis ensemble dans la même voiture et Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de réaffirmer son soutien à celle qu'il appelle "Rachida". A l'occasion d'une exposition sur le bicentenaire du code du commerce au tribunal de Paris, le chef de l'Etat s'est affiché avec la Garde des sceaux, Rachida Dati, en pleine crise au sein de son ministère après plusieurs départs. "Vous savez combien j'apprécie l'action infatigable de Rachida Dati", a souligné Nicolas Sarkozy. Le président a annoncé à cette occasion une extension de la procédure de sauvegarde des entreprises, confirmé qu'il allait limiter les poursuites pénales contre les sociétés et écarté implicitement toute réforme des tribunaux de commerce. "Ma présence en ce tribunal est l'occasion de répéter que la pénalisation à outrance de notre droit des affaires est une grave erreur, je veux y mettre un terme", a-t-il dit, revenant ainsi sur son discours controversé prononcé lors de l'université d'été du Medef vendredi dernier. Cette idée avait provoqué une levée de boucliers des syndicats de magistrats. Ces derniers redoutent un enterrement des "affaires". L'ancienne juge d'instruction Eva Joly s'est exprimée mardi pour rappeler que la délinquance financière portait préjudice à la vie économique du pays, par les fonds détournés. Etienne Guffroy