"Vous n'allez quand même pas me reprocher de leur avoir pris Dominique Strauss-Kahn, le seul moderne du Parti socialiste. Je leur laisse Henri Emmanuelli..." C'est sur le ton de la plaisanterie que Nicolas Sarkozy est monté au front mercredi au Carrousel du Louvre devant 2.000 cadres de l'UMP. Objectif : défendre sa stratégie d'ouverture à la gauche devant son propre camp. Car la mesure ne déstabilise pas que le PS, elle agace aussi certains élus UMP. Privés de responsabilités, certains se sentent discrédités. Le président de la République a donc tenu à remercier de nouveau les cadres du parti majoritaire pour leur rôle dans sa victoire à l'élection présidentielle et celle de l'UMP aux législatives. Mais dans la foulée, il leur a aussi demandé de poursuivre l'effort de l'ouverture à gauche pour les municipales organisées au printemps prochain. Car pour Nicolas Sarkozy, " l'ouverture est un besoin vital dans un pays qui a besoin de modernité". Et elle continuera même si ce n'est pas un besoin vital... pour les cadres de l'UMP.