Natation : Manaudou inquiète

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Figure emblématique de la natation française, Laure Manaudou, championne olympique et triple championne du monde, suscite quelques inquiétudes après ses performances mitigées à l'Open de Paris.

Certes, la Française avait décidé de ne disputer que les épreuves de dos - sa spécialité étant la nage libre dont elle à décroché l'or olympique à Athènes sur 400m. Certes, elle a battu deux records de France sur 50m dos samedi pour remporter la finale, comme elle l'avait fait la veille sur 100m, sans record. Mais force est de constater que Laure Manaudou n'a pas réalisé de bon chronos sur 100m, qu'elle a été éliminée dimanche en série du 200m dos dimanche, et qu'elle n'avait pas, de son propre aveu, suffisamment préparé la compétition de la Croix-Catelan, première épreuve majeure organisée à Paris depuis 1931. Tout cela s'inscrit dans un contexte particulier puisque Manaudou, 20 ans, a pris la décision au printemps de quitter son mentor de toujours, Philippe Lucas, qui l'avait pris sous sa coupe à l'âge de 12 ans, pour aller s'entraîner en Italie, pays de son compagnon Luca Marin, lui aussi nageur. De quoi susciter des interrogations du côté de la Fédération française de natation à un peu plus d'un an des Jeux olympiques de Pékin. "Désormais, elle s'entraîne à Turin. J'y vais régulièrement avec le service médical fédéral pour travailler avec le service médical italien, dans le cadre du suivi longitudinal", a expliqué Claude Fauquet, le directeur technique national (DTN). "J'ai des relations très régulières et très précises avec son entraîneur, Paolo Penso. On a une vision très précise de ce qui se passe et nous sommes en étroite collaboration sur la préparation des Jeux de Pékin." Claude Fauquet a également noté des changement notables dans la façon qu'a Manaudou d'aborder la compétition. Elle expliquait elle-même après le 100m dos ne pas avoir été se faire masser après les séries et s'être échauffée un minimum avant les demies et la finale. "Philippe ne lui aurait jamais laissé faire ça. Mais elle assume, cela fait partie de l'apprentissage. Elle a exprimé le besoin de ne plus être cornaquée et cela la place devant ses responsabilités", a dit le DTN. "Dans l'absolu, j'ai toujours dit que le meilleur choix jusqu'à Pékin aurait été de rester au Canet et avec Philippe Lucas. Mais ils avaient atteint un point de non-retour."