Nancy Pelosi défie la Maison blanche à Damas

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Administrator User , modifié à
La présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, est arrivée mardi à Damas où elle multiplie les rencontres comme celle du président syrien Bachar al Assad ce mercredi. Une visite critiquée par Washington : le président George Bush a estimé qu'elle envoyait "des signaux ambigus" et serait sans effet sur l'attitude des autorités syriennes.

Le consensus américain sur la politique étrangère américaine a volé en éclat avec les élections de mi-mandat et la victoire démocrate... La visite de Nancy Pelosi en Syrie en est un symbole fort. La présidente américaine de la Chambre des représentants est arrivée mardi à Damas où elle rencontre aujourd'hui même le président syrien Bachar al Assad. Du jamais vu depuis la quasi-rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et la Syrie : Washington avait retiré son ambassadeur en mai 2005, après l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafik Hariri, pour lesquels les Syriens restent les principaux suspects. Cette visite est donc très critiquée à Washington. Le président George Bush a estimé que la visite de hauts responsables américains en Syrie envoyait "des signaux ambigus" et serait sans effet sur l'attitude des autorités syriennes. La responsable démocrate, qui effectue une tournée au Proche-Orient, a déclaré avant son départ qu'elle ne se faisait "aucune illusion mais espérait beaucoup" de ses entretiens avec les autorités syriennes qui doivent essentiellement porter sur la lutte contre le terrorisme, l'Irak et le Liban. Pour le président Bush, la venue de Pelosi "conduira le gouvernement d'Assad à penser qu'il fait partie intégrante de la communauté internationale".