Municipales : "l'ouverture" brouille le paysage politique à Marseille

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
En vue des municipales qui auront lieu au printemps prochain, l'heure est aux grandes manoeuvres à Marseille dans la phase de préparation des listes de candidats. Jeudi, l'ex-Vert Jean-Luc Bennahmias a indiqué qu'il prendrait la tête de la liste MoDem, en lieu et place d'un des actuels adjoints à Jean-Claude Gaudin, l'actuel maire UMP. Ce dernier, qui a affiché sa volonté de pratiquer localement "l'ouverture" pourrait lui s'allier à un ancien ténor socialiste, Philippe Sanmarco.

Qui veut faire alliance avec qui en vue des municipales du printemps prochain ? C'est la question qui agite la classe politique marseillaise depuis quelques semaines. Cette agitation prend même des allures de redistribution générale des cartes politiques dans la région. Illustration jeudi avec d'un côté la présentation de la tête de liste très "verte" du MoDem et de l'autre le pas en avant fait pas un ancien ténor socialiste vers l'UMP.

Au MoDem, c'est donc l'ex-Verts Jean-Luc Bennahmias qui a été choisi pour conduire la liste centriste. Il a été préféré par François Bayrou à Jacques Rocca Serra, qui menait les ex-UDF dans les Bouches-du-Rhône et qui était également adjoint de l'actuel maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin. Jacques Rocca Serra a d'ores et déjà prévenu : "C'est injuste car c'est nous, les UDF, qui avons bossé pour Bayrou depuis des années. Les Marseillais ne feront pas confiance à un parachuté".

A droite, Jean-Claude Gaudin a lui reçu une proposition de partenariat venue d'un ancien ténor... socialiste. Philippe Sanmarco, ancien secrétaire général de Marseille auprès du maire socialiste Gaston Defferre, a quitté le PS en 2001 et était jusqu'à présent conseiller municipal divers gauche avec son parti baptisé Convention citoyenne. En affirmant jeudi être prêt à un "partenariat" avec l'actuel sénateur-maire UMP, il a répondu à un appel lancé par Jean-Claude Gaudin lui-même en faveur de "l'ouverture". Mais rien à voir avec ce qui se fait au gouvernement, explique Philippe Sanmarco qui refuse par exemple d'être comparé à Jean-Marie Bockel et à sa démarche de création du parti "Gauche Moderne". "Nous avons la volonté de construire un partenariat qui sera d'abord électoral puis exécutif" a-t-il expliqué. Du côté du Parti socialiste, cette annonce de possible partenariat a été commenté d'un laconique : "c'est son choix".