Montebourg: opération "démondialisation"

© REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le candidat à la primaire PS a donné le coup d’envoi de sa campagne lundi à Paris.

"Ma candidature est celle du redressement de la France" et "du redressement de l'Europe". C’est en ces termes qu’Arnaud Montebourg, candidat à la primaire PS, a lancé sa campagne devant 200 supporteurs. A la veille de l’annonce de candidature de la première secrétaire du parti, Martine Aubry, le quadragénaire a choisi le théâtre Dejazet à Paris, haut lieu de la gauche libertaire, pour un coup d’envoi musclé.

Arnaud Montebourg en a profité pour défendre son projet de "démondialisation" contre ceux qui veulent l'assimiler aux thèses du Front national. "Ceux-là veulent en vérité nous installer dans le cagibi du diable occupé par 'Jean-Marine Le Pen'", a-t-il lancé, à propos des détracteurs de son projet.

Un projet "métissé et républicain"

Le candidat à la primaire PS, qui avait été un des premiers à avoir annoncé sa candidature en novembre 2010, s’en est pris directement au projet de Marine Le Pen. "Son projet à elle est national, le mien est européen et internationaliste; son projet à elle est haineux, le nôtre est généreux et solidaire; son projet à elle est racialiste, le mien est métissé et républicain; son projet est extrémiste, le mien est un équilibre et une modération, son projet est ruineux car il isole la France du reste de l'Europe, le mien est progressiste au Nord et au Sud".

"Responsabilité écrasante" de Sarkozy

Autre cible d’Arnaud Montebourg, Nicolas Sarkozy. Dénonçant la "responsabilité écrasante de Nicolas Sarkozy" dans l'endettement de la France, il a épinglé une politique économique qui "s'est retournée contre les citoyens", oubliant "de mettre des radars sur les routes de la finances" pour au contraire distribuer "des chèques aux chauffards".

Entre la relance de la candidature de Ségolène Royal dimanche et avant l'entrée en lice annoncée de Martine Aubry mardi à Lille, Arnaud Montebourg s’était entouré de ses soutiens pour cette première étape. Aquilino Morelle, ex-conseiller de Lionel Jospin devenu son directeur de campagne, Siham Habchi, présidente de "Ni putes, ni soumises", l'architecte Roland Castro, et la députée de Guyane Christiane Taubira, ex-candidate à l'Elysée en 2002 avaient notamment répondu à l’appel du député de Saône-et-Loire.