Messe en latin: des remous chez les catholiques

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le pape Benoît XVI a publié un "motu proprio", c'est à dire un décret, libéralisant la célébration de la messe en latin qui avait été marginalisée après le Concile Vatican II (1962-1965). Si cette décision réjouit les traditionalistes, elle a provoqué la déception de beaucoup de catholiques.

Le pape autorise désormais les catholiques à réclamer à leur prêtre de dire la messe, d'être baptisés ou d'être mariés selon l'ancien rite, en vigueur jusqu'en 1969, date où le missel de Paul VI est devenu obligatoire. Si le prêtre refuse, les fidèles peuvent se tourner vers leur évêque, que le pape invite fermement à répondre favorablement à leur requête. Si cette démarche échoue, les fidèles peuvent encore solliciter le Vatican. Depuis le Concile Vatican II, les évêques pouvaient autoriser ou refuser l'usage de la messe de rite tridentin, issue des travaux du Concile de Trente au XVIe siècle. Les juifs considèrent que ce rite contient des éléments d'antisémitisme, avec notamment la prière du vendredi saint pour leur conversion au catholicisme. La frange traditionaliste de l'Eglise a donc accueilli cette annonce avec satisfaction, tandis que beaucoup de catholiques sont déçus par ce qu'ils considèrent comme un retour en arrière.