Manifestations et répression à Rangoun

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les forces de sécurité birmanes ont chargé ce samedi à coups de matraque une centaine de manifestants à Rangoun. Elles ont aussi procédé à des arrestations. D'autres manifestations se sont déroulées dans le calme. Dans le même temps, l'émissaire spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, est arrivé en Birmanie. Il doit tenter de convaincre le régime de régler pacifiquement la crise politique en cours.

C'est à coups de matraques que les forces birmanes ont frappé les manifestants. Les protestataires avaient bravé une interdiction de rassemblement à Rangoun et s'étaient regroupés près d'un pont où ils s'étaient mis à applaudir. "Ils ont frappé les gens si violemment, je me demandais comment ces personnes pouvaient le supporter", a dit un habitant. "J'ai vu les forces de sécurité interpeller cinq personnes dans la rue".

D'autres manifestations ont défilé dans le calme à Pakokku, à 500 kilomètres au nord de Rangoun, au centre de la Birmanie. Ils étaient des milliers, emmenés par des moines bouddhistes. Cette fois, les forces de sécurité s'étaient faites discrètes.

Les militants pro-démocratie ont dit vouloir descendre à nouveau dans les rues. "Nous recommencerons encore et encore. Et nous avons bon espoir que les choses s'intensifient ces prochaines heures", a déclaré un militant impliqué dans les rassemblements de ces derniers jours. Les protestataires espèrent beaucoup de la venue de l'émissaire de l'ONU, Ibrahim Gambari qui est en ce moment en Birmanie.

Depuis mercredi, au moins 13 personnes, dont un vidéo-journaliste japonais, ont été tuées, selon les sources officielles. Mais le Premier ministre britannique a estimé que le nombre de tués est "bien plus important" que le bilan officiel.