Mamère : "17 euros, ce n’est pas dissuasif"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a dévoilé hier ses arbitrages sur la taxe carbone, qui contentent finalement peu d’acteurs politique et économique.

"Il manque tout le volet électricité", déplore le député Verts Noël Mamère, à propos de la taxe carbone dévoilée jeudi par Nicolas Sarkozy. Le maire de Bègles craint "une opération de Bercy pour récupérer de l'argent" et estime que l’électricité a été exclue pour satisfaire le lobby nucléaire. Ecoutez sa réaction recueillie par Stéphane Place :

 

"L'objectivité me pousse à dire que c'est un pas très important. C'est un pas très positif", a déclaré Nicolas Hulot, qui avait porté cette idée dans son "Pacte écologique" lors de la campagne présidentielle de 2007. Il a souligné qu'il faudrait rester "prudent et vigilant" sur les modalités qui seront abordées lors du débat parlementaire.

"Il va y avoir de légères injustices à la marge parce que certains vont devoir dépenser plus qu'ils ne recevront et d'autres vont en bénéficier car ils sont déjà vertueux", a déclaré jeudi la ministre de l'Economie Christine Lagarde, faisant valoir qu' "aucune taxe n'est parfaite".


Benoît Hamon estime que "cette taxe est injuste car les plus vulnérables paieront plus que les riches". Le porte-parole du Parti socialiste ajoute que "Nicolas Sarkozy a menti. Il avait promis que la totalité du produit de cette taxe irait compenser les dépenses des ménages. En réalité, seul le produit de la taxe prélevée sur les ménages leur reviendra tandis que le produit de la taxe prélevée sur les entreprises n'a pas encore de destination connue".

Ségolène Royal a de son côté assuré jeudi que "contrairement à ce qu'a dit le président de la République", elle n'a "jamais signé la taxe carbone" lorsqu'elle avait paraphé en 2007 le pacte de Nicolas Hulot, jugeant "pas honnête" de prétendre le contraire".

Pour la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) : "la taxe carbone est un nouvel impôt qui pèsera sur la compétitivité des entreprises, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Europe. Il est donc impératif de parvenir rapidement à la mise en place d'une taxe carbone européenne sur les produits importés".