Mal-logés de la rue de la Banque : la tension monte

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une petite cinquantaine de mères africaines avaient de nouveau investi un coin de trottoir de la rue de la Banque, à Paris, dans la nuit de mercredi à jeudi pour réclamer un logement décent. Lors de l'évacuation du campement ce jeudi matin, trois d'entre elles ont été légèrement blessées. La ministre du Logement, Christine Boutin, refuse d'être impressionnée par la "gesticulation médiatique" des stars venues les soutenir.

L'évacuation de jeudi matin a donné lieu à une "bousculade" entre la cinquantaine de femmes africaines qui ont dormi dans la nuit de mercredi à jeudi sur le trottoir de la rue de la Banque et les policiers, selon le porte-parole de Droit au Logement (DAL), Jean-Baptiste Eyraud. Trois femmes ont été conduites à l'hôpital de l'Hôtel Dieu, l'une souffrant au poignet, une autre à la cheville et une dernière ayant été victime d'une crise d'épilepsie.

Depuis un mois, un campement de tentes est installé dans cette rue et accueille des mal-logés, soutenus par des militants du DAL. Le campement est régulièrement évacué par la police. La veille, les forces de l'ordre étaient intervenu à l'aube.

De nombreuses personnalités ont affiché leur soutien à ce mouvement. Les actrices Josiane Balasko et Emmanuelle Béart se sont rendues sur place jeudi. Mercredi, Gérard Depardieu a exhorté la ministre du Logement, Christine Boutin, de "faire quelque chose parce qu'on va s'énerver". Mais cette dernière s'est dite "déterminée à ne pas tolérer que des campements (de mal-logés) s'installent dans Paris". Le ministère du Logement recevra l'association Droit au Logement (Dal) vendredi.