Main de fer dans un gant de velours en Birmanie

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
La junte birmane a libéré 46 autres personnes à la veille de l'arrivée de l'émissaire de l'ONU, Ibrahim Gambari, dépêché en Birmanie pour une nouvelle mission de médiation après la répression des manifestations anti-junte menées par les moines bouddhistes fin septembre. Un geste de détente limité: depuis plus de 24 heures, l'accès à Internet est coupé dans le pays.

46 personnes sont sorties des geôles birmanes jeudi soir, à la veille de l'arrivée dans le pays de l'envoyé spécial de l'ONU, samedi, principalement des membres du parti de la célèbre opposante Aung San Suu Kyi. Au cours de la semaine écoulée, au moins 165 personnes ont été libérées. Mais des dizaines restent encore emprisonnés.

Ibrahim Gambari, l'émissaire de l'ONU entame samedi une nouvelle tentative de médiation après la sévère répression qui a mis fin au mouvement de protestation populaire, mené par les moines bouddhistes en septembre. Il s'était déjà rendu dans le pays fin septembre.

Mais la détente n'est qu'apparente. Depuis jeudi matin, il est impossible de se connecter par Internet à des sites internationaux. "La passerelle de connexion est en panne" et "nous ne savons pas encore quand elle sera rétablie", a indiqué un responsable des télécoms d'Etat. L'accès avait déjà été coupé fin septembre. Mercredi dernier, une nouvelle manifestation de bonzes a été signalée à Pakokku, point de départ des précédents mouvements.