L'enquête sur la disparition de la petite Maddie le 3 mai dernier a connu de nombreux rebondissements mais n'a en fait guère progressé en cinq mois. Symbole de ces difficultés, l'entraîneur en chef Gonçalo Amaral, qui était notamment à l'origine de la mise en examen des parents de la fillette britannique, a été remercié la semaine dernière. Avec la nomination d'un nouvel enquêteur en chef, Paulo Rebelo, un policier d'expérience mais plutôt spécialisé dans la lutte contre le trafic de drogue, la police portugaise pourrait suivre de nouvelles pistes. Mais elle reste avarde de confidences, ce qui agace la presse britannique.
Première mesure : des tests ADN massifs ainsi que des relevés d'empreintes digitales pourraient être ordonnés, selon les informations délivrées par le journal britannique le Times. Ils pourraient concerner tous les touristes anglais présents dans la station balnéaire du sud du Portugal où Madeleine McCann séjournait avec ses parents au moment de sa disparition. Même si un enquêteur anglais cette fois qualifie cette mesure de routinière, elle semble amorcer un nouveau virage dans cette enquête tortueuse.
Kate et Gerry McCann, les parents de la fillette, sont les dernières personnes inculpées dans ce dossier. Selon leur entourage, le couple serait soupçonné d'avoir tué accidentellement Madeleine et d'avoir fait disparaître le corps. Les McCann ont toujours clamé leur innocence. Dans sa dernière déclaration, le 19 septembre dernier, le procureur général chargé de cette affaire avait admis ne disposer d'"aucun élément nouveau", affirmant qu'"aucune piste d'enquête n'était écartée".