Martine Aubry a estimé mardi que la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, "devrait elle-même tirer les conséquences d'une faute aussi grave (...) qui nous fait perdre de la crédibilité, pas seulement en Tunisie". Les appels à la démission se multiplient à l'encontre de MAM, depuis qu'elle a proposé d'envoyer des forces de l'ordre en Tunisie, afin de faire face à la contestation. La ministre avait précisé ses propos lundi soir : "J'ai dit que nous étions prêts à offrir ce savoir-faire, en quelque sorte, de gestion sans usage disproportionné de la force, pour que l'on puisse à la fois avoir des manifestations et peut-être mieux les contrôler". Martine Aubry a par ailleurs considéré que depuis le début de la contestation en Tunisie, qui a abouti à la chute du président Ben Ali, "il y a eu un silence absolument assourdissant du gouvernement français".