Décidée par le gouvernement Raffarin pour venir en aide aux personnes âgées après la canicule meurtrière de l'été 2003, la journée de solidarité travaillée mais non rémunérée fait débat et s'illustre par une certaine cacophonie. Difficile de savoir qui travaille ou pas et donc de savoir ce qui sera fermé lundi prochain. Pour cette la 3ème édition et comme l'an passé, il n'y a pas école le lundi de Pentecôte. Ce qui provoque des difficultés de garde pour certains parents. La journée de solidarité permet de dégager, grâce à une contribution acquittée par les employeurs, environ deux milliards d'euros par an pour aider au financement de mesures en faveur des personnes dépendantes, âgées ou handicapées. Selon un sondage OpinionWay pour le journal Métro, 41% des actifs comptent travailler le 28 mai contre 59% qui disent qu'ils le chômeront. Cette enquête mesure les pratiques des Français par rapport à 2006, quand 40% des actifs avaient dit qu'ils travailleraient et 60% qu'ils ne le feraient pas. Selon le sondage, les personnes à leur compte (artisans, agriculteurs, commerçants, chefs d'entreprise) sont plus nombreuses à travailler le lundi de Pentecôte (61%), suivies des salariés du privé (52%) et du public (27%). Cette année, 53% des sondés disent qu'ils ne travailleront pas en raison de la fermeture de leur entreprise contre 56% en 2006. 16% ont pris un jour de RTT contre 18% l'an dernier, 14% (15%) un jour de congé et 1% fera grève, un niveau stable par rapport à 2006. Dans les programmes de loisirs, 45% disent qu'ils s'occuperont à la maison (bricolage, jardinage) contre 36% l'an dernier. Ils sont 28% (29%) de sondés à vouloir se divertir (cinéma, théâtre, etc), 14% (22%) à partir en week-end et 12% (13%) feront du sport. L'enquête a été réalisée en ligne les 23 et 24 mai auprès d'un échantillon de 1.007 personnes âgées de 18 ans et plus.