Semaine noire pour le football français sur la scène européenne. Les Lillois rejoignent Lyon, éliminé mardi soir par l'AS Rome, hors d'une compétition qui se poursuivra donc sans présence française. Les Nordistes ressasseront longtemps leur défaite 1-0 à l'aller à Lens, avec un coup franc controversé de Ryan Giggs tiré avant le coup de sifflet de l'arbitre. Au retour pourtant, Lille a fait mieux que résister. Une première mi-temps équilibrée, même si l'occasion la plus nette avant la pause était pour Manchester avec une tête sur la barre de John O'Shea. Toutefois, les visiteurs se sont aussi montrés dangereux juste avant le repos, quand Peter Odemwingie manquait d'un cheveu un centre parfait devant le but signé Mathieu Chalmé. Au retour des vestiaires, le Losc ressortait animé d'intentions offensives et Odemwingie, encore lui, frappait le poteau d'une tête piquée. Mais les Anglais de Manchester United contrôlaient la situation, avant de trouver la faille à la 72e minute sur un débordement côté gauche de Cristiano Ronaldo dont le centre trouvait la tête de Henrik Larsson, seul au point de penalty. La fin du match, joué dans un bon état d'esprit malgré les polémiques nées de l'aller, a été marquée par un long arrêt de jeu et la sortie sur une civière du défenseur français de Manchester Mikaël Silvestre, blessé dans un choc de tête avec Efstathios Tavlaridis. "Ca s'est joué sur des détails", a déclaré l'entraîneur lillois, Claude Puel. "On a su leur mettre la pression et se créer des occasions. C'est dommage de prendre ce but parce qu'on pouvait encore aller chercher la gagne. Ne parlons plus du match aller. On en a assez parlé." Mathieu Chalmé, lui, a sportivement souligné la supériorité de Manchester United. "On a joué notre carte à fond et nous n'avons pas à rougir", a-t-il dit. "Il n'y a pas de regrets à avoir parce qu'on a donné le maximum mais sur l'ensemble des deux matches, c'est la meilleure équipe qui l'emporte."De son côté, l'Olympique lyonnais visait mardi soir pour la 4ème année consécutive une place parmi les huit meilleures équipes du continent. Malheureusement, les hommes de Gérard Houllier sont tombés sur des Romains particulièrement réalistes. L'AS Rome s'est imposée 2-0 à Gerland. Contrairement à ce qui s'était passé en 2004, 2005 et 2006, Lyon n'avait pas réussi à se mettre à l'abri dès le premier match (0-0) et, en revenant à Gerland, les champions de France se trouvaient donc dans l'obligation de marquer.