Liban : le calme précaire après la tempête

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après 33 jours d'affrontements et de bombardements, la situation semble être moins tendue aujourd'hui dans le Nord du Liban. C'est le résultat d'une trêve signée entre l'armée et un groupe palestinien terroriste proche d'Al Qaeda. Mais le cessez-le-feu est encore fragile.

De la fumée s'élève toujours au-dessus des bâtiments à l'entrée du camp de Nahr al Bahred au Nord du Liban et on peut toujours entendre encore quelques explosions et des tirs d'artilleries. Mais rien à voir avec le déchainement de violence des 33 derniers jours. Un calme précaire s'est installé aujourd'hui dans le camp, après la proclamation d'une trêve entre l'armée et les combattants du Fatah al Islam, un groupe islamiste palestinien proche d'Al Qaeda. Hier, le ministre de la défense libanais, Elias Mourr, a annoncé avoir vaincu les combattants du Fatah al Islam. Toutes leurs positions seraient détruites et l'armée libanaise aurait choisi d'encercler le camp jusqu'à la reddition des derniers islamistes. Près de 2.000 civils sont encore présents dans le camp au milieu des combats. "Nous sommes prêts à partir et à rester sur le sable au lieu de demeurer ici mais nous savons qu'il y a des mines et des pièges" raconte Hind Abdoullah, une mère de famille de 35 ans. Une rencontre est prévue dans la journée entre des médiateurs palestiniens et des diplomates saoudiens qui pourraient financer la reconstruction du camp. Les affrontements dans cette région du Liban sont les plus violents qu'ait connus le pays depuis la guerre civile entre 1975 et 1990.