Le député de la majorité anti-syrienne, Antoine Ghanem, a été tué mercredi dans un attentat à Beyrouth au Liban dont il était visiblement la cible principale. Autour de lui, cinq autres personnes dont le garde du corps de l'homme politique ont été tuées et 56 ont été blessées, selon un dernier bilan révisé par la police. C'est en fait une voiture piégéequi a explosé dans la banlieue chrétienne de Beyrouth, en pleine heure de pointe. La télévision a montré des images de plusieurs voitures en feu dans la rue. Des personnes brûlées et blessées gisaient sur le sol. Des façades d'immeubles ont été endommagées.
Cet attentat intervient à quelques jours de l'élection présidentielle durant laquelle les parlementaires doivent élire le successeur du pro-syrien Emile Lahoud. Ces deux dernières années, le Liban a été frappé par une série d'attentats à la bombe, visant notamment des personnalités anti-syriennes, dont sept ont été tuées parmi lesquelles Rafic Hariri, Amine Gemayel et Walid Eido. Plusieurs membres de la majorité ont d'ailleurs imputé la responsabilité de cet attentat à Damas. De leur côté, l'ONU et la Maison Blanche et plusieurs pays européens ont condamné cette attaque ciblée.