Les vérités et les silences de Cahuzac

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Fabienne Cosnay , modifié à
RETOUR SUR - L'audition de l'ex-ministre du Budget, entendu par la commission d'enquête parlementaire.

#L'ESSENTIEL

-  Deux heures d'audition. Jérôme Cahuzac a été entendu par une commission d’enquête parlementaire sur la gestion politique du scandale de ses comptes à l'étranger.

 - Jérôme Cahuzac avait confié à Europe 1 qu'il se rendait à cette convocation "l'esprit libre". "Je répondrai à toutes les questions que voudront me poser les députés", avait-t-il assuré. Nombre d'entre elles sont pourtant restées sans réponse.

#LE MINUTE PAR MINUTE

18h20. "Allo, Bernard ?" Dans cette atmosphère très tendue, un seul moment prête à sourire. Jérôme Cahuzac raconte qu'il n'a eu qu'une fois Jean-Marc Ayrault au téléphone depuis sa démission. Et que ce dernier s'est trompé de numéro. "Je reçois un coup de téléphone de Matignon où l'on m'indique que le Premier ministre souhaite me parler". Il dit 'Allo, Bernard ?'. Je réponds 'Non, ça c'est le nouveau ministre du Budget. Il s'est excusé pour sa méprise'".

 18h. Cahuzac dément tout deal avec Woerth. "C'est une rumeur sans fondements", assure t-il. L'ancien ministre balaie d'un revers de main toute aide apportée à Eric Woerth dans l'affaire de l'hippodrome de Compiègne.

17h40. Comment vit-il l'affaire Cahuzac ? Se sent-il victime ? "Madame la députée, si je suis victime de quelqu'un, c'est de moi-même, et de personne d'autre", répond Jérôme Cahuzac.

cahuzac commission large BFMTV

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17h20. Pourquoi ne pas avoir démissionné ? Jérôme Cahuzac, répond froidement : "Les choses sont assez difficiles comme cela pour que je ne me livre pas à l'étalage de mes sentiments personnels".

17h06. Son mensonge à l'Assemblée. Jérôme Cahuzac se crispe, alors qu'il est interrogé sur son mensonge face aux députés. En décembre, il avait déclaré à l'Assemblée : "Je n'ai pas, et je n'ai jamais eu un compte à l'étranger, ni maintenant, ni avant".  Mal à l'aise, Jérôme Cahuzac met ses lunettes. "Concernant mon mensonge à l'Assemblée, je vous ai menti car dans les heures qui précédaient, j'avais menti au président de la République et au Premier ministre".

17h04. Pas de contact avec Valls et Taubira. Après avoir rappelé que Pierre Moscovici ne savait rien, Jérôme Cahuzac assure qu'il n'a eu aucun contact avec la ministre de la Justice Christiane Taubira et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls sur l'enquête préliminaire ouverte le 4 janvier concernant son compte bancaire caché à l'étranger. "Avez-vous eu des contacts avec la garde des Sceaux, avec son cabinet" sur ces recherches ?, demande un député. "Jamais", répond Jérôme Cahuzac. "Des contacts avec mes anciens collègues, j'en ai eus. Sur ces sujets, non", conclut l'ancien ministre de Bercy.

17h01. Cahuzac est interrogé sur sa communication. Il assure que le communicant Stéphane Fouks n'a joué "aucun rôle institutionnel dans sa communication". "C'était un ami très proche" mais il ne connaissait pas "la vérité", assure Jérôme Cahuzac. Le directeur de Mediapart Edwy Plenel réagit en direct sur Twitter.

16h52. Cahuzac et ses tabous. "Il y a deux tabous que je n'ai pas transgressés, au moins", a expliqué l'ancien député devant la commission d'enquête parlementaire. "Le premier, contrairement à ce qui est écrit: je n'ai jamais juré ne pas tenir de compte sur la tête de mes enfants, jamais", a-t-il affirmé. "Le deuxième tabou : mentir par écrit à l'administration dont j'avais la charge m'a semblé impossible", a-t-il ajouté.

16h45. Quand Cahuzac refuse de répondre. L'ancien ministre refuse de répondre à plusieurs questions au motif qu'elles empièteraient sur l'information judiciaire. "Avez-vous, oui ou non, un compte à la compagnie financière Reyl dans la période sous revue, c'est-à-dire entre 2006 et 2012 ?", lui a demandé le président de la commission Charles de Courson. Jérôme Cahuzac refuse de répondre sur le fait qu'il a eu un compte chez la banque suisse Reyl entre 2006 et 2012, il élude aussi une question sur ses déplacements en Suisse. "Tout ce qui concerne la chronologie de cette affaire sera réservé scrupuleusement aux juges d'instruction", indique t-il.

 

 

16h40. Cahuzac dédouane Moscovici. "Pierre Moscovici ne m'a jamais informé de cette procédure" (NDLR : la demande adressée par l'administration française aux autorités helvétiques sur l'existence d'un compte caché en Suisse). "A fortiori, a-t-il ajouté, il ne m'a pas communiqué les termes de la demande formulée par l'administration française à son homologue helvétique". Plus tard, à un autre député, Jérôme Cahuzac dit : "Je n'ai plus en mémoire le moment où j'ai abordé cette affaire avec Pierre Moscovici mais ce dont je suis certain, c'est qu'à lui comme au Premier ministre et au président de la République, je n'ai pas dit la vérité".

 

 

16h35. Place aux questions. Jérôme Cahuzac fait des réponses courtes. Dès le début de l'audition, l'ancien ministre du Budget assure n'avoir informé personne de la demande qu'il avait reçue des services du ministère de l'Economie et des Finances sur ses éventuels comptes à l'étranger. Interrogé sur le fameux "formulaire 1754", il a répondu: "Je n'ai informé personne que j'avais reçu ce formulaire."

L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac jure de dire "la vérité, toute la vérité". Il n'a "pas de déclaration liminaire à faire".

16h25.Cahuzac arrive dans la salle d'audience. L'ancien ministre du Budget est arrivé dans la salle où doit se dérouler son audition. Il échange une longue poignée de main avec le président de la commission des finances de l'Assemblée, Gilles Carrez.

 

16h20. L'audition s'annonce longue. Charles de Courson, le président de la commission d'enquête parlementaire précise sur BFMTV que les députés ont prévu une quinzaine de questions pour Jérôme Cahuzac.

L'ancien ministre du Budget affiche un sourire un peu forcé.

16h. Les médias sont déjà là.