Les huit fédérations de fonctionnaires réclament un "changement de cap radical" à Nicolas Sarkozy. La CGT, la CFDT, FO, l'UNSA, la FSU, Solidaires, la CGC et la CFTC se sont réunis vendredi au siège de la CGT à Paris pour dresser à leur manière le bilan des 100 jours de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Et les motifs de grogne sont nombreux. La rentrée sociale s'annonce tendue, avec un rendez-vous clé : les quatre conférences sociales des fonctionnaires prévues en septembre. Après l'annonce de la suppression de 22.700 postes dans la fonction publique en 2008, les syndicats réclament des renégociations en terme d'emplois et de pouvoir d'achat. Pour l'instant, ils estiment n'avoir reçu "d'autre réponse que sarcasmes, approximations et mépris" et dénoncent la "logique exclusivement comptable qui prévaut" dans les décisions du gouvernement. Et les syndicats préviennent : si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ils appelleront à une journée d'action syndicale et citoyenne. De son côté, Nicolas Sarkozy a annoncé son intention de s'adresser directement aux fonctionnaires "dans la dernière semaine d'août" afin de leur dire qu'ils seront bientôt "moins nombreux mais mieux payés".