Les salariés de Jallatte dans la rue

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Six jours après le suicide du fondateur de l'entreprise Jallatte, les employés espèrent toujours convaincre leur direction d'abandonner le projet de délocalisation en Tunisie... Une réunion est prévue vendredi sur le sujet. En attendant, les salariés manifestaient à Alès.

Les salariés de Jallatte, spécialiste de la chaussure de sécurité, ont manifesté jeudi après-midi à Alès. Une réunion est prévue vendredi sur le projet de délocalisation de la production en Tunisie. L'entreprise vit un véritable drame puisque son fondateur, âgé de 89 ans, s'est suicidé vendredi dernier d'un coup de carabine. Après le rachat de la société Jallatte par le groupe italien Jal, la délocalisation en Tunisie de l'ensemble de la production avait été annoncée le mois dernier. Au total, 285 emplois devaient être supprimés. Seuls les services administratif et logistique devaient rester en France. En pleine campagne législative, l'annonce le 30 mai de la délocalisation de l'activité de Jallatte avait suscité un tollé dans le monde politique. Tous les députés du département étaient montés au créneau. Nicolas Sarkozy a écrit au président du Conseil Général du Gard pour lui indiquer qu'il avait demandé au gouvernement de réfléchir à une stratégie de revitalisation industrielle et économique du territoire cévenol. Pour le Gard, le projet initial de Jallatte était un nouveau coup dur. Le département est touché par une vague de délocalisations de marques emblématiques : les collants Well fin 2006 (300 emplois supprimés), les pianos Pleyel il y a quelques mois (65 emplois supprimés) et des rumeurs autour de l'entreprise Eminence.