Les salariés de Fessenheim interpellent Hollande

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avec AFP

Les salariés de la centrale nucléaire de Fessenheim ont rappelé vendredi à François Hollande, qui s'est engagé à fermer le site s'il est élu, qu'ils attendaient toujours de le rencontrer avant le 2e tour de la présidentielle, comme celui-ci s'y est selon eux engagé en mars.

Sollicitée par l'AFP, l'équipe de campagne de François Hollande n'a pas immédiatement réagi. La semaine dernière, les délégués CGT de la centrale alsacienne avaient écrit à François Hollande pour lui "rappeler (ses) engagements" et lui demander de prendre rapidement contact avec eux en vue d'une rencontre. "A ce jour, nous n'avons eu aucun contact suite à ce courrier", a déploré vendredi la CGT locale, dans un courriel transmis à l'AFP.

Le personnel de la centrale "attend avec impatience que le candidat réponde a ses engagements", ajoute ce message. "S'il ne nous répond pas, peut-être envisagerons-nous d'autres actions, comme de nous inviter à une de ses réunions publiques", a dit à l'AFP Jean-Luc Cardoso, de la CGT de Fessenheim. Le 19 mars, François Hollande avait reçu à son QG de campagne à Paris des représentants des salariés de Fessenheim. Les syndicalistes affirment que ce jour-là, le candidat socialiste s'est engagé à les rencontrer à nouveau entre les deux tours, à mettre en place un "groupe" de travail entre le PS et les élus de Fessenheim, et à "ouvrir un débat sur l'énergie";

François Hollande a annoncé son intention de fermer Fessenheim, "parce que c'est la plus vieille centrale", et qu'elle est située en zone sismique, une position qualifiée de "dogmatique" par les représentants des salariés. Le candidat a assuré que cette fermeture n'entraînerait aucune suppression d'emplois sur le site, grâce aux reconversions nécessaires pour assurer le démantèlement.