Les primaires, un enjeu personnel pour Aubry

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La première secrétaire du PS n'est pas hostile aux primaires. Au contraire, elle pourrait même utiliser cet enjeu à son propre profit.

"Des primaires auront lieu au printemps 2011 pour désigner le candidat socialiste à la présidentielle". La phrase est loin d’être anecdotique. Elle figure dans la motion de candidature à la direction du PS de Martine Aubry, rappelle un de ses proches. Dès la fin juin, la première secrétaire avait d’ailleurs prévu de fixer le calendrier de ces primaires lors des universités d’été du PS, bien avant les déclarations en rafale de ces derniers jours.

Martine Aubry, qui devrait clarifier sa position ce week-end, entrevoit l’avantage personnel qu’elle pourrait tirer du processus. En étant l’architecture des primaires, la maire de Lille peut enfin réussir à faire l’unité, à rassembler, ce qu’elle n’ jamais réussi à faire depuis son élection au congrès de Reims.

La question des primaires est en tout cas "le" sujet de ces derniers jours au sein du parti. Depuis mercredi matin, un site Internet primaire2012.fra été lancé. Il s'accompagne d'un "appel des 100", à l'initiative de la Fondation Terra Nova, lancé mercredi pour "une primaire populaire" et qui vise 100.000 signatures. Le texte a été publié dans Libérationdaté mercredi. Parmi les premiers signataires, on trouve Arnaud Montebourg, Noël Mamère, en passant par Patrice Chereau ou encore Pierre Berger.

Les primaires sont défendues à la fois par Vincent Peillon et ses amis -qui les verraient ouvertes au MoDem- et par Arnaud Montebourg, qui a mis sa démission dans la balance si le projet était bloqué. Dimanche, au côté du porte-parole Benoît Hamon, Arnaud Montebourg a réussi à faire progresser son projet. Des ténors, opposés ou réservés, comme Bertrand Delanoë et Laurent Fabius, s'y sont résignés. François Hollande pourrait s'y rallier.

Europe1.fr avec Antonin André.