Les nouveaux tarifs de la Sécu

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Après sa publication au Journal officiel jeudi dernier, le premier volet du plan de redressement de la Sécurité sociale entre en vigueur en ce début du mois d'août. Il s'agit en fait d'une série de nouvelles tarifications des soins médicaux, dont le déplafonnement de la participation d'1 euro par acte médical, qui mettent directement à contribution les malades. Objectif : responsabiliser les assurés sociaux et économiser 1,2 milliard d'euros.

1,2 milliard d'euros, c'est la somme que le gouvernement veut faire économiser à la Sécurité sociale sur une année pleine. Pour cela, le premier volet du plan de redressement de la Sécu, dont le décret a été publié jeudi dernier, entre en vigueur en ce début août. Et avec lui, une série de nouveaux tarifs qui vont concerner directement les assurés sociaux. Il s'agit en fait d'une réforme du tarif de base d'1 euro, la participation forfaitaire, que doivent déjà payer les malades lors de toutes consultations médicales. Actuellement cette somme non remboursée, qui ressemble fort à une "franchise", est plafonnée à 1 euro par professionnel et par jour. Elle va désormais être plafonnée à 4 euros par professionnel et par jour. Dans la pratique, si vous faites faire quatre radios ou quatre prises de sang le même jour chez le même professionnel, il vous en coûtera 4 euros. Si dans la même journée, vous consultez des professionnels différents, c'est-à-dire par exemple un médecin généraliste, un radiologue, un spécialiste et un laboratoire d'analyses, vous devrez débourser 4 euros au total. Si en revanche vous consultez tous ces professionnels et qu'en plus vous passez deux fois devant le radiologue dans la même journée, il vous en coûtera 5 euros (dont 2 pour le radiologue). Au total, cette franchise médicale reste plafonnée à 50 euros par an. Quant aux patients qui ne passeront pas par leur médecin traitant, c'est-à-dire qui seront hors du parcours de soin, ils ne seront plus remboursés qu'à hauteur de 50% de leurs dépenses, contre 60% actuellement (et contre 70% si l'on reste dans le parcours de soins). Cette mesure sera en vigueur le 1er septembre. Par ailleurs, l'usage des médicaments génériques va être encore encouragé. Pour pouvoir bénéficier du tiers payant, les assurés sociaux vont devoir accepter d'utiliser des médicaments génériques en lieu et place des médicaments de marque. C'était déjà le cas dans 22 départements, le principe va être étendu à 40 départements supplémentaires. Ces mesures ne sont que le premier volet du plan de redressement de la Sécurité sociale, lancé début juillet par les ministres Eric Woerth et Roselyne Bachelot. Elles sont distinctes du projet de franchise médicale annoncé par Nicolas Sarkozy la semaine dernière et qui vise lui spécifiquement le financement de dépenses liées à la dépendance des personnes âgées. Cette franchise médicale là entrera en vigueur en janvier 2008.