Les mises au point de Cahuzac

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Fabienne Cosnay , modifié à
Compte en Suisse, taxe à 75%, Depardieu : le ministre du Budget était sur Europe 1 dimanche.

Invité dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1/I-Télé/Le Parisien, le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac a évoqué de nombreux sujets, de l'affaire Depardieu à la future taxe sur les hauts revenus, récemment retoquée par le Conseil Constitutionnel. Europe 1.fr vous résume l'entretien.  

Les accusations de Mediapart. Le ministre délégué au Budget, accusé par Mediapart d'avoir détenu un compte en Suisse, est revenu sur les accusations d'exil fiscal dont il a fait l'objet. "Je nie en bloc et en détail. Ça ne peut pas être moi sur les enregistrements car je n'ai jamais eu de compte à l'étranger", a martelé l'homme fort de Bercy, qui "se refuse à danser au rythme des articles et de la vulgarité". "Ce que je ferai, ce que j'essaye de faire, c'est d'obtenir un document qui fasse litière de toutes ces accusations. C'est très difficile d'obtenir un tel document de la part d'une banque suisse", a-t-il expliqué dimanche, tout en ajoutant avoir "de bons espoirs d'y parvenir".

L'affaire Depardieu. "Je trouve un peu dérisoire que pour des raisons fiscales, cet homme décide de s'exiler si loin à l'Est", a commenté Jérôme Cahuzac, alors que Gérard Depardieu vient d'obtenir son passeport russe. "La nationalité est un bien précieux, un bien qui nous est commun", a t-il ajouté. "Faire preuve d'un patriotisme de bon aloi quand le pays est appelé à un effort rude, donner l'impression qu'on s'exonère de ce patriotisme, je trouve ça infiniment regrettable", a jugé le ministre.

Quelle taxe sur les hauts revenus ? La taxe sur les revenus supérieurs à un million d'euros par an, récemment retoquée par le Conseil constitutionnel, sera incluse dans la prochaine loi de finances, au plus tard à l'automne 2013. Le montant et les modalités de cette nouvelle taxe seront communiqués "très vite", "dès que le président de la République et le Premier ministre auront rendu leurs arbitrages", a précisé Jérôme Cahuzac. Prié de dire si le seuil d'imposition pourrait être abaissé, le ministre a répondu : "Ça peut faire partie des paramètres". Quant à la durée de la mesure, prévue initialement pour deux ans, Jérôme Cahuzac a laissé entendre qu'elle pourrait finalement s'appliquer durant tout le quinquennat. "Ça peut être la mandature, ça peut aller au-delà, ça peut être pérenne", a-t-il indiqué.

Pas de hausses d'impôts. Jérôme Cahuzac a répété dimanche qu'il n'y avait "pas d'augmentation d'impôts prévue ou prévisible, envisagée ou envisageable" d'ici la fin du quinquennat. "On demande un effort considérable en 2013. La réforme fiscale a été présentée et votée par le Parlement, on ne peut pas demander davantage aux contribuables désormais", a conclu le ministre.