Les médicaments remboursés si "efficaces" (E1)

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Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a déploré jeudi sur Europe1 que les "alertes" sur le Mediator n'aient pas été "prises en compte"."Il y a des pays comme l'Espagne ou l'Italie qui l'avait retiré avant la France. On n'en a pas tenu compte", a reconnu le ministre.

"C'est à dire que ce médicament n'aurait jamais du atterrir sur le marché. Ensuite, il n'est pas sorti suffisamment vite. Ça fait partie des vrais changements qu'on doit mettre en place. Il faut mettre sur le marché et rembourser un médicament seulement s'il en vaut vraiment la peine", a développé Xavier Bertrand.

"Deuxièmement, il ne faut pas hésiter un seul instant avant de le retirer s'il y a des effets indésirables importants. Et troisièmement, il faut de la transparence parce que dans l'affaire du Mediator, comme il n'y avait pas de transparence, on a pensé que c'étaient les liens de l'industrie pharmaceutique avec les experts qui avait fait en sorte qu'on ait mis autant de temps. Que les choses soient claires, il faut justement qu'il y ait une totale transparence".

Interrogé sur l'arrivée de nouvelles molécules non indispensables sur le marché, le ministre a été catégorique. "Il ne faut mettre un médicament sur le marché que s'il en vaut la peine", rappelé le ministre. Si un nouveau médicament ne présente pas de "progrès", il ne sera "pas remboursé vu qu’il y a en déjà" sur le marché. "Ce n'est pas plus efficace, c’est pas remboursé", a-t-il conclu.