Les maires d’outre-mer parlent de "désespérance"

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avec AFP

Les maires d'Outre-mer ont déploré lundi à Paris la réduction des dotations de l'Etat pour 2014 et 2015, certains parlant de "désespérance" ou d'"espoirs déçus" de leurs administrés. Accueillis par la première adjointe au maire de la capitale, Anne Hidalgo, les présidents des associations des maires de sept collectivités d'outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Mayotte, La Réunion, Guyane, Guadeloupe, Martinique) ont exprimé leurs doléances à l'Hôtel de Ville pour la première journée des congrès annuel des maires, consacrée à l'outre-mer.

Rappelant les émeutes contre la vie chère aux Antilles françaises il y a bientôt quatre ans, le président des élus martiniquais Maurice Bonte a prévenu que "la situation de février 2009 peut réapparaître si nous ne nous efforçons pas de désamorcer" les tensions, dans "un contexte économique et social extrêmement dégradé et tendu". Son collègue de Guadeloupe, René Noël, a livré son "sentiment qu'on nous demande de faire toujours plus avec toujours moins de moyens" car "les dotations ne cessent de diminuer" depuis leur gel décrété en 2009.   Parlant de "désespérance de la population, particulièrement des jeunes", y compris les "sur-diplômés", qui ne trouvent pas de travail, il a déclaré que "les nombreux problèmes soulevés par la crise de 2009  n'ont pas trouvé de solution".