Les jeunes socialistes se lancent dans la reconquête

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les militants du MJS (Mouvement des jeunes socialistes) se sont réunis le week-end dernier en congrès dans la région bordelaise. L'occasion pour eux de faire le bilan des six premiers mois à l'Elysée de Nicolas Sarkozy et de se lancer dans la bataille des municipales. Pour eux, l'engagement à gauche a plus que jamais un sens face à la politique présidentielle.

"Révolte", "Résistance" : après six mois de présidence "Sarkozy", les jeunes militants socialistes du MJS (Mouvement des jeunes socialistes) ont décidé de se relever les manches. Ils étaient réunis en congrès ce week-end à Saint-Médard-en-Jalles en Gironde. Une génération qui refuse de se regarder le nombril et est bien décidée à repartir à la conquête du pouvoir. Première étape : les élections municipales du printemps prochain.

Etre de gauche n'a jamais eu autant de sens, selon certains de ces jeunes militants socialistes. Face à une politique clairement marquée à droite, celle de Nicolas Sarkozy, ils ont tenu à réaffirmer leurs idéaux et leurs valeurs. Au-delà des effets d'annonce, certains d'entre eux comptent désormais sur de possibles réactions populaires lors de la mise en place de certaines mesures, la lutte contre l'immigration illégale ou la franchise médicale entre autres.

Le cap du PS a été très nettement fixé à gauche de la gauche par ces jeunes militants socialistes. Alors que la direction du parti semble elle pencher plutôt vers la sociale-démocratie, les jeunes du MJS ont eux clairement exprimé leur rejet de l'alliance avec le centre. "Construire à gauche une véritable opposition", est ainsi le leitmotiv d'Antoine Détourné, le nouveau leader du MJS désigné ce week-end. Le premier secrétaire du Parti socialiste a lui évoqué la création possible d'une fédération de la gauche. "Il faut que les partis qui composent la gauche sortent de leurs frontières, de leur périmètre habituel et soient capables de proposer une dynamique à l'ensemble de la gauche", a ainsi expliqué le premier secrétaire du PS. Sans aller cependant jusqu'à convier l'extrême-gauche à la table socialiste.