Les franchises médicales sur les rails

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a annoncé, dimanche, que l'instauration de franchises médicales serait inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008, présenté en septembre par le gouvernement. Les Français sont à 61% hostiles à une franchise, selon un sondage CSA.

On en sait plus depuis dimanche soir sur l'une des réformes d'ores et déjà annoncées par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne : les franchises médicales. Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, en a précisé les contours sur Europe 1. Ainsi, sur une année, les premiers euros dépensés par l'assuré social, chez le médecin, le pharmacien, dans un labo ou à l'hôpital, ne seraient pas remboursés par la Sécu. " Il ne sera pas inscrit dans un projet de loi de financement rectificatif pour 2007 mais dans le projet de loi de financement pour 2008", présenté en septembre par le gouvernement et débattu au Parlement à l'automne, a indiqué Roselyne Bachelot. "Il ne faut pas envisager ces franchises sous l'angle d'un rationnement des soins mais sous celui d'une responsabilisation des patients", a ajouté la ministre. Le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, avait jugé que l'instauration de franchises n'était "pas une bonne mesure", avant de se dire "rassuré" par l'assurance que les "personnes en difficulté" seraient prises en compte. "Nous allons travailler ensemble (avec M. Hirsch) pour mettre en place des garde-fous, pour prendre toutes les précautions qui s'imposent", a assuré Roselyne Bachelot. "Nous allons encore étudier cette mesure mais le principe est maintenu", a-t-elle poursuivi. Selon un sondage CSA, les Français sont à 61% hostiles à cette mesure. A l'inverse, ils sont 34% à penser que c'est une bonne chose de ne pas rembourser cette somme au patient, 5% ne se prononçant pas, selon cette enquête pour Le Parisien/Aujourd'hui en France.