105 évêques de France réunis en assemblée à Lourdes jusqu'à vendredi font aujourd'hui parler d'eux dans la campagne présidentielle. Le président de la Conférence des évêques de France, Jean-Pierre Ricard, a rappelé mardi devant les siens les valeurs auxquelles les chrétiens sont attachés, histoire d'alimenter le débat électoral. Le cardinal a d'abord appelé à l'élection d'un chef de l'Etat respectueux de certaines valeurs, dont "un accueil des immigrés généreux, responsable et respectueux des droits de l'Homme". "Nous ne pouvons pas accepter la libre circulation de l'argent, des marchandises, des informations et, dans le même temps, barrer la route aux immigrés ou vouloir les renvoyer chez eux", a ajouté l'archevêque de Bordeaux, en inaugurant l'Assemblée plénière. Sur la question du mariage, l'ecclésiastique a également rappelé qu'une union traditionnelle se faisait entre un homme et une femme, rejetant ainsi le mariage homosexuel. Idem pour l'adoption d'enfants pour les couples de même sexe. Rappelant l'opposition de l'Eglise à l'avortement, il a ensuite mis en garde contre une évolution de la recherche bioéthique "transgressant des interdits fondamentaux" et qui deviendraient "tout à coup, dans l'espérance hypothétique d'un progrès thérapeutique, des droits purs et simples". Au chapitre de l'euthanasie, Monseigneur Ricard a été clair : "La dignité de la vie, qui est toujours à renforcer et à promouvoir, ne conduit en aucune façon à admettre une exception d'euthanasie". Il a enfin précisé que cette conférence n'avait pas vocation à appeler à voter pour tel ou tel candidat.