Les enseignants de nouveau dans la rue

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La mobilisation intersyndicale de mardi fait figure de "test" pour la réforme controversée de la formation des enseignants.

"Parce qu'enseigner est un métier qui s'apprend", une intersyndicale allant des fédérations FSU, Unsa-Education et Sgen-CFDT aux étudiants de l'Unef, en passant par les parents de la FCPE et les lycéens de l'UNL et la Fidl, ont appelé mardi à des manifestations, rassemblements et assemblées générales. Dans l'enseignement privé, la Fep-CFDT appelle aussi à cette journée.

Objet du mécontentement : la réforme de la formation des enseignants. Celle-ci prévoit de les recruter au niveau master 2 (bac +5) et de confier la formation aux universités via des masters. Pour les syndicats, un tel projet est "régressif". Ils demandent "une vraie formation professionnelle". Ce week-end, le ministre de l'Education nationale avait rétorqué : "Si vous additionnez tous les stages proposés avant le concours, vous obtenez déjà davantage de présence devant les élèves" que dans la situation actuelle, "soit plus de 300 heures".

Des grèves pourraient donc avoir lieu mardi mais il n'y a pas eu d'appel national, seulement le dépôt de préavis, notamment du SNUipp-FSU (premier syndicat du primaire) et du Sgen-CFDT, pour "couvrir" les personnels qui souhaiteraient faire grève. La mobilisation devrait être forte dans les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) de l'ensemble du pays, selon des syndicats.

Des manifestations sont annoncées dans plusieurs villes de province, comme Caen, Lille, Marseille, Montpellier, Nancy ou Toulouse. A Paris, le défilé de Jussieu à la place de la Sorbonne doit débuter à 17h00, pour faciliter la venue des parents d'élèves et des enseignants ne faisant pas grève. Les lycéens de la Fidl vont manifester à partir de 14h30 depuis Saint-Michel, avant de rejoindre le cortège principal.