Nicolas Sarkozy a affiné ses propositions hier soir. Invité de l'émission "A vous de juger" sur France 2, il a promis en cas d'élection un plan contre la maladie d'Alzheimer sur le modèle du plan cancer lancé par le président Jacques Chirac. "La recherche doit faire des progrès considérables" pour découvrir les causes de la maladie, a déclaré le candidat de l'UMP à l'Elysée. "Je regardais les chiffres : 2004-2007, c'est 200 millions d'euros pour la recherche sur l'Alzheimer. Grâce à Jacques Chirac, pour le cancer, c'est 1,5 milliard d'euros. Il faut faire pour Alzheimer ce qu'on a fait pour le cancer." "C'est une mobilisation nationale", a-t-il poursuivi. "La question de l'Alzheimer est centrale dans le problème de la santé publique des Français. Si je suis élu président de la République, je demanderai au gouvernement de travailler sur un plan Alzheimer comme il y a eu un plan cancer." "On ne peut pas laisser cette épidémie dans la situation où nous nous trouvons avec près d'un million de Français touchés par cette maladie", a-t-il ajouté. En matière de politique étrangère, Nicolas Sarkozy s'est prononcé pour un retrait des soldats français d'Afghanistan. "Il était certainement utile qu'on les envoie dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive", a-t-il jeudi soir. "D'ailleurs le président de la République (Jacques Chirac) a pris la décision de rapatrier nos forces spéciales et un certain nombre d'éléments. C'est une politique que je poursuivrai", a ajouté l'ancien ministre de l'Intérieur, donné favori par les sondages sur les intentions de vote au second tour du scrutin. Selon le ministère de la Défense, 1.100 militaires français sont engagés dans le "Regional capital command" de Kaboul. Dans le dossier du nucléaire iranien, le candidat de l'UMP a ainsi estimé qu'il n'y avait "pas d'autre solution que les sanctions, progressives, de plus en plus fermes, et l'unité de la communauté internationale". "On ne peut pas laisser le président iranien avec dans ses mains l'arme nucléaire, c'est absolument insensé", a-t-il ajouté. Nicolas Sarkozy a également signifié qu'il quitterait "immédiatement" la présidence de l'UMP s'il est élu le 6 mai à la présidence de la République. Frédéric Frangeul (avec Reuters)