Les derniers jours de la "jungle de Calais"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à

Eric Besson a annoncé mercredi la fermeture "avant la fin de la semaine prochaine" de cette zone où trouvent refuge des clandestins.

La "jungle" fermera avant la fin de la semaine prochaine. C'est Eric Besson, le ministre de l'Immigration, qui a fait cette annonce, mercredi soir, sur TF1. La "jungle", au cœur du débat médiatique depuis plusieurs mois, est une vaste zone sablonneuse proche du port de Calais, où des centaines de migrants en transit trouvent refuge au milieu des usines.

Interrogé sur le sort des migrants, venant pour la plupart de pays déchirés par des conflits meurtriers comme l'Afghanistan ou l'Irak, Eric Besson a assuré qu'une "solution individuelle" serait proposée à chacun, les choix proposés étant le "retour volontaire", la demande d'asile ou l'expulsion. "Si la situation en Afghanistan ne le permet pas, il n'y aura pas de retour forcé" dans ce pays, a-t-il toutefois affirmé.

Les associations sont sceptiques : "Il est ridicule, comme ça été fait jusqu'à présent (...) de démanteler un squat sans alternative", a déclaré mercredi soir l'abbé Jean-Pierre Boutoille, du collectif d'associations humanitaires C-Sur. "Sortis de la jungle, les Afghans partiront à 100 ou 200 m de là. Depuis la fermeture de Sangatte, les squats sont régulièrement vidés et fermés, ça ne change strictement rien", a-t-il réagi, estimant qu'il fallait au contraire prendre le temps d'informer les migrants sur leurs droits.

Depuis la fermeture, en novembre 2002, du centre de la Croix-Rouge de Sangatte, des centaines de migrants, principalement des Afghans et Irakiens, errent dans la région de Calais dans l'espoir de gagner clandestinement l'Angleterre.