Les députés veulent être connectés… à internet

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un député UMP a annoncé lundi le dépôt d'un amendement visant à autoriser l'usage d'internet dans l'hémicycle, ce qui est pour l'instant interdit. Le président de l’Assemblée nationale est, pour sa part, contre cette "modernisation".

Les députés français ont droit, depuis 2008, à un ordinateur portable quand ils sont dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Mais sans connexion à internet. Pour surfer sur le web, direction leur bureau ou la bibliothèque. Pour combler ce retard technologique "digne du Bhoutan", l’UMP Thierry Mariani a déposé lundi un amendement qui ne fait cependant pas l’unanimité.

Le président de l’Assemblée nationale n’est ainsi pas prêt à autoriser la connexion à internet au sein même de l’hémicycle. Seule concession envisagée par Bernard Accoyer : un intranet sécurisé qui permettrait simplement aux députés d’accéder aux textes et aux amendements directement sur leurs ordinateurs.

Le député Thierry Mariani a, de son côté, argumente lui qu'une connexion internet permettrait aux élus "d'occuper leur temps plus pratiquement" en rendant possible les contacts avec leurs collaborateurs dans leurs circonscriptions pendant qu'ils siègent à Paris. Ce serait également une manière de lutter contre l’absentéisme, de certains députés, décrié notamment à l’occasion de l’examen du texte sur le téléchargement illégal… sur internet.

Reste des questions de sécurité à régler. Au moment d'un vote, internet pourrait par exemple permettre à des lobbys de fournir des arguments de dernière minute aux élus. Thierry Mariani rappelle lui qu’une connexion au web "est d'ores et déjà offerte, en France, dans de nombreuses assemblées municipales, départementales et régionales ainsi que dans la plupart des parlements européens".