Les copropriétaires seraient les "vaches à lait" des syndics

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans le dernier numéro de "60 millions de consommateurs", l'Institut national de la consommation épingle très sévèrement les syndics de copropriétés. Sur 100 contrats détaillés par des juristes, 96 révèlent "des clauses abusives, des prestations indûment facturées ou des tarifs exorbitants". Le secrétaire d'Etat à la Consommation a donné six mois à la profession pour appliquer les règles de transparence exigées par la loi.

Photocopies surpayées,diagnostics qualité au coût exorbitant, archivage payant au lieu d'être gratuit : les copropriétaires doivent se montrer très vigilants quant aux tarifs pratiqués par les syndics. C'est le message d'alerte lancé par l'Institut national de la consommation. Le dernier numéro de "60 millions de consommateurs" est ainsi intitulé : "Syndics : le ras-le-bol des propriétaires". Et les enquêteurs du magazine ne mâchent pas leurs mots : les copropriétaires seraient de véritables "vaches à lait" pour les syndics qui n'hésiteraient pas à facturer des prestations qui font normalement partie de leurs missions.

Sur les 100 contrats étudiés par les juristes de l'INC, 96 sont frauduleux et révèlent "des clauses abusives, des prestations indûment facturées ou des tarifs exorbitants". "Il existe des syndics corrects", tempèrent les auteurs de l'enquête, "mais ils sont très minoritaires et ne sont pas à l'abri du rachat par un confrère moins scrupuleux".

Pour éviter les désagréments, "60 millions de consommateurs" donne deux conseils principaux. D'abord, comparer les devis de plusieurs syndics avant d'en choisir un. Ensuite, bien surveiller les comptes du syndic comme c'est le droit des copropriétaires. Avec un maître-mot : vigilance. Les syndics, s'ils sont décriés, sont très peu souvent poursuivis en justice.

Ce devrait désormais être au gouvernement de mettre de l'ordre dans ce secteur. Début octobre, le secrétaire d'Etat à la Consommation, Luc Chatel, a donné six mois à la profession pour appliquer des règles de transparence énoncées dans un avis du Conseil national de la consommation. Faute de quoi, "au 1er avril 2008, un arrêté du ministère sera publié" pour mettre en oeuvre ces mesures, a-t-il averti.