Les chasseurs sont 1,3 million en France. Mardi, les candidats à la présidentielle étaient invités à passer un "oral" devant ces voix potentielles. Nicolas Sarkozy, le candidat UMP souhaite rattacher la chasse à un ministère en charge de la ruralité. La socialiste Ségolène Royal, a parlé d'un loisir rural. Seule Dominique Voynet, ancienne ministre de l'Environnement n'a pas été ménagée par les chasseurs. Ces derniers l'avaient vivement combattue lors du vote de la loi sur la chasse en 2000. Mais mardi, elle leur a tenu tête en dénonçant leurs actes de violences et en les appelant à y mettre un terme. Dominique Voynet a aussi jugé insuffisante leur implication pour la conservation de la nature. En retour, ce sont des huées et des sifflets qui lui ont répondu. "J'ai vécu pendant quatre ans le chantage, les menaces, les manifestations haineuses, les manifestations sexistes. Je pense que les chasseurs ne pouvaient pas s'attendre à ce que je fasse la danse du ventre devant eux aujourd'hui", ainsi s'est justifiée Dominique Voynet, à l'issue de son intervention. "C'est quand même très gonflé ce qu'elle a fait!", s'est exclamé un responsable du mouvement des chasseurs.