Les candidats affûtent leurs arguments

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Administrator User , modifié à
Après Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou ont développé devant la presse des arguments de plus en plus aiguisés, assurant eux-mêmes la publicité de leurs programmes à dix-neuf jours du premier tour de l'élection présidentielle.

A moins de trois semaines du rendez-vous dans l'isoloir, la tension monte dans les états-majors. Pour la première fois depuis le début de la campagne, Ségolène Royal a tenu le point de presse quotidien du PS, d'ordinaire assuré par ses porte-parole, et annoncé qu'elle ferait de même à chaque fois qu'elle ne serait pas en déplacement en province. François Bayrou, qui espère "une finale inattendue" après le 22 avril, a assuré que "depuis qu'il y a des élections présidentielles" les candidats qui étaient "en tête subiss(aient) une érosion" et "le numéro trois monte". Le candidat centriste entend placer cette dernière ligne droite sous le signe de la "relance de l'ascenseur social" afin de "faire exploser le plafond de verre" qui verrouille selon lui le sommet de la société française. D'après un sondage Ifop pour Paris Match rendu public mardi, le président de l'UDF recule d'un point à 20% d'intentions de vote, tandis que son rival de l'UMP perd un demi-point à 27,5% et que Ségolène Royal est stable à 23%. Face à ces trois lièvres de campagne, Jean-Marie Le Pen, qui progresse d'un demi-point à 14% selon la même enquête, poursuit sa stratégie de "tortue", s'appuyant sur un petit nombre de meetings et des apparitions télévisées en alternance avec sa fille Marine. Après avoir présenté à la presse son programme lundi, Nicolas Sarkozy s'est fait plus discret mardi, poursuivant son déplacement en Bretagne où il doit tenir un meeting à Lorient dans la soirée. Devant plus d'une centaine de journalistes massés au siège du Parti socialiste, Ségolène Royal a critiqué plusieurs projets dévoilés la veille par le candidat UMP, dont la création d'une "TVA sociale". De son côté, François Bayrou a relancé l'idée d'un débat entre les quatre principaux candidats avant le premier tour, une proposition plébiscitée par les Français selon les sondeurs. Le candidat centriste a suggéré d'utiliser internet, qui échappe à la régulation du CSA imposant l'égalité de temps de parole entre les candidats.