Les Français jouent la débrouille face à la grève des transports

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Covoiturage, vélos, marche, auto-stop, taxis, hôtels, les Français qui n'auront pas pu prendre une RTT le 14 novembre se préparent à tenter de pallier la paralysie attendue des transports publics à l'occasion de la grève reconductible pour la défense des régimes spéciaux de retraite.

Grève 2ème round. Après le premier mouvement du 18 octobre, les Français se préparent à vivre à partir de mardi 20 heures une nouvelle paralysie des transports, cette fois pour une durée indéterminée. Pour ceux qui ne posent pas de RTT ou de congés payés, tous les moyens sont bons pour se rendre au travail.

Le covoiturage, encore peu développé en France, connaît via Internet une véritable explosion en période de grève et la poignée de sociétés qui organisent ce mode de transport ont prévu cette semaine des dispositifs spéciaux afin d'éviter des embouteillages sur le web. Il s'agit de partager la voiture pour en faire un avatar de transport en commun. Lors de la dernière grève du 18 octobre, les principaux sites de covoiturage régulier ou ponctuel, qui mettent gratuitement en relation conducteurs et passagers pour faire le même trajet, ont vu leur nombre de visites multiplié par dix, voire par trente. Afin d'éviter une surchauffe pour la grève reconductible qui démarre mardi, les réseaux de ligne (123envoiture.com, co-voiturage.fr et covoiturage.com) ont prévu des dispositifs spéciaux. Covoiturage.fr et le groupe Epolia (115 parkings publics) proposent des mises en relation sur son site, suivies de rendez-vous dans ses parcs de stationnement.

Le vélo : du vieux vélo qui rouille à la cave au vélo neuf acheté ces dernières heures, en passant par Vélib', la petite reine sera très probablement l'une des stars de la grève. Selon JC Decaux, qui gère le réseau parisien Vélib' (11.000 vélos, 1.015 stations), 300 personnes de la maintenance "seront sur le terrain" pour dépanner ou prendre en charge les vélos dans une quinzaine de stations si celles-ci sont complètes. Le 18 octobre, jour de grève des transports, Vélib' avait battu son record avec 135.000 locations. Ce week-end, en région parisienne, Décathlon assure avoir enregistré "deux fois plus de ventes de vélos qu'un week-end ordinaire", selon Philippe Dourcy responsable communication de l'entreprise.

Les navettes : les salons organisés au Cnit de la Défense ont mis en place des navettes depuis Saint-Germain-en-Laye, Opéra, Châtelet Denfert-Rochereau ou Issy-les-Moulineaux.

Site : www.jyvaisquandmeme.malgrelagreve.com.

Les hôtels : la solution la plus évidente, sous réserve de places disponibles, mais pas la moins coûteuse. "A Roissy, dit-on à l'Office du tourisme, tous les hôtels sont complets depuis la semaine dernière pour les nuits de mardi à mercredi et de mercredi à jeudi". L'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) d'Ile-de-France souligne que des hôtels parisiens ont reçu des réservations de plusieurs enseignes de quartier, de type Monoprix, pour que leurs salariés puissent dormir sur place et venir travailler malgré la grève.