Certes, ce n'est pas un bon résultat que les protégés de Raymond Domenech ont obtenu hier soir au Stade de France face à l'Argentine. Mais après tout, les Bleus ont connu un scénario identique en 2006, lorsqu'ils s'étaient laissés surprendre par la Slovaquie, avant d'atteindre la finale de la Coupe du monde. Ils pourront aussi se dire qu'ils se sont inclinés sur la seule véritable action de leurs adversaires qui se sont montrés dignes de leur efficacité légendaire. Et enfin, ils pourront se rappeler que pour cette rencontre, ils ont dû composer avec une charnière défensive inédite, composée de Sébastien Squillaci et Julien Escudé. Le Barcelonais Lilian Thuram et le Gunner William Gallas étaient tous les deux blessés. On notera que la France concède sa troisième défaite depuis mars 2006 et que les trois fois, Gallas était absent.L'unique enjeu de cette rencontre était celui de la fierté, fierté qui a parfois été mise à l'épreuve avec quelques petites altercations en deuxième mi-temps. Javier Saviola a ouvert la marque pour l'Argentine en première mi-temps. Une première frappe de Crespo repoussée par Grégory Coupet, mais le ballon est revenu dans les pieds de Saviola qui n'avait plus qu'à conclure. A deux reprises, les Bleus se sont montrés dangereux. Une reprise de volée de Franck Ribéry à la réception d'un centre de Florent Malouda frôlait le poteau de Roberto Abbondanzieri, à la 21e minute. Ensuite, un tacle glissé de David Trezeguet, juste avant la pause, était sauvé par le portier albiceleste qui croyait un instant au hors-jeu avant d'intervenir en catastrophe. Les entrées des Lyonnais Sidney Govou et François Clerc améliorèrent sensiblement l'animation offensive des Tricolores en seconde mi-temps. D'autant que Ribéry semblait avoir rechargé ses batteries et multipliait les tentatives une fois passé sur le côté gauche. Mais les Argentins réussissaient ce qu'ils savent faire à la perfection: ils cachaient le ballon que les Français s'épuisaient trop souvent à chercher pour trouver le chemin de l'égalisation.Le 24 mars, il ne sera plus question de prestige. Les Bleus se rendent à Vilnius pour y affronter la Lituanie dans un match de qualification à l'Euro qui s'annonce déjà comme décisif.