Un mois après l'élection de Nicolas Sarkozy et à quelques jours du premier tour des législatives, Jean-Marie Le Pen, 79 ans, ne veut pas croire aux pronostics des instituts de sondages qui ne lui accordent que 4 à 8% des intentions de vote. Le président du Front national, qui se dit "pas obsédé par la campagne", est au quatre coins de la France depuis une dizaine de jours pour soutenir les candidats frontistes et rencontrer ses militants qui veulent encore y croire. Peut être pas "obsédé", mais à 79 ans, il aura visité une vingtaine de villes en douze jours à bord de son jet-privé... Après Nancy, le Sud-Est, Calais ou encore Beauvais, il sera aujourd'hui à Poitiers et à Bordeaux. Brusquement retombé à 10,44% au premier tour de la présidentielle contre près de 17% en 2002, Jean-Marie Le Pen tente de rappeler ses partisans tentés par la vague bleue ou tout au moins de ne pas en voir d'autres céder au chant des sirènes. Le leader du FN, en tout cas, est convaincu que ses électeurs reviendront au bercail après la claque de la présidentielle. Mais Jean-Marie Le Pen reconnaît qu'une de ses erreurs a été "de vouloir dire la vérité aux Français pendant la campagne".