Le voisin d'une petite handicapée exige la démolition d'une pièce adaptée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le tribunal correctionnel a examiné jeudi après-midi un différend entre voisins qui a provoqué une campagne de soutien inédite à Marcq-en-Baroeul dans le Nord. D'un côté, les parents d'une petite polyhandicapée de 8 ans qui ont fait construire une pièce aménagée spécialement pour leur fille. De l'autre, leur voisin qui conteste le permis de construire et exige la démolition de cette extension sans donner de raison. La décision de la justice est attendue le 31 janvier prochain.

C'est un garage aménagé en pièce supplémentaire pour mieux accueillir une petite fille polyhandicapée qui ne se déplace qu'en fauteuil roulant qui est au coeur d'un différend entre voisins à Marc-en-Baroeul, près de Lille, dans le Nord. Jeudi après-midi, la première chambre civile du tribunal de Lille a étudié cette affaire qui dure depuis 5 ans dans une totale incompréhension entre les deux parties. Pour l'occasion, de très nombreuses personnes avaient fait le déplacement pour soutenir les parents de la petite fille. Le plaignant s'était lui fait représenter par son avocat.

La famille de Diane elle dit ne pas comprendre ses motivations. A la barre, son avocat a juste plaidé la stricte application de la loi. Les parents de la petite Diane ont acheté un pavillon de plain pied il y a six ans et obtenu peu après un permis de construire pour aménager leur garage. L'extension n'empiète pas sur le terrain du voisin, elle n'est même pas visible de l'extérieur et le permis est dans les normes. Mais le voisin de cette famille a obtenu l'annulation de ce permis de construire a posteriori en utilisant une faille de la loi. Il exige désormais la démolition du garage sous peine d'une astreinte de 1.000 euros par jour.

"Pour nous l'enjeu est énorme, nous on est pris dans cette spirale, quand on a à faire face à la maladie incurable de son enfant, c'est vraiment une épreuve que je ne souhaite à personne" explique le père de la petite fille. A l'audience, il a demandé que la dimension humaine de cette affaire soit prise en compte, au-delà de la lettre de la loi. La décision du tribunal de Lille est attendue le 31 janvier prochain.