Les San Antonio Spurs n'ont laissé aucune miette aux Cavaliers dans cette finale disputée au meilleur des sept matches. Ils se sont imposés quatre victoires à zéro, portant leur nombre de titres à trois en cinq saisons. C'est même le quatrième en 11 ans. L'un des artisans de l'écrasante victoire a été Tony Parker. Le Français est même devenu le premier joueur européen à remporter le titre de meilleur joueur de la finale, le titre de MVP. Tony Parker, cité par son site internet (www.tp9.net), a déclaré après le titre : "on rentre dans l'histoire. Et puis j'ai ce bébé (le titre de MVP) entre les mains. Je ne vais pas le lâcher de la soirée. C'est vraiment un truc de malade. Je ne trouve pas les mots pour expliquer ce que je ressens. MVP des finales, c'est Magic Johnson, Michael Jordan. Jamais je n'aurais pu imaginer un jour rejoindre ces légendes du basket". Auteur de 24 points dans ce quatrième match, Tony Parker a réussi un 10 sur 14 aux tirs, alternant avec bonheur pénétration vers le panier et shoots à distance au milieu de la défense des Cavaliers. Lorsque le meneur français s'est éteint dans le dernier quart-temps, Manu Ginobili a pris le relais pour briser la tentative de révolte des Cavs, repassés en tête à sept minutes de la fin avec l'énergie du désespoir. L'Argentin a terminé meilleur marqueur de la rencontre avec 27 points. Les Spurs ont appliqué avec succès la recette qui fait leur réputation: une défense intraitable, sur laquelle a une nouvelle fois buté LeBron James, et un sang-froid à toute épreuve. Le jeune LeBron James, qui avait permis aux Cavaliers de renverser la tendance en finale de la Conférence Est face aux Detroit Pistons, ne semble cette fois être jamais rentré dans la finale. Il a certes inscrit 24 points dans ce dernier match, mais avec seulement un 10 sur 30 aux tirs. San Antonio a totalement maîtrisé la rencontre et menait de huit points après trois quart-temps. Cleveland inscrivait pourtant les 11 premiers points de la dernière période pour prendre un avantage 63-60 à sept minutes de la fin. A 66-66 à quatre minutes du terme de la rencontre, les Spurs portaient le coup de grâce et marquaient huit points consécutifs. Le jeu des fautes et des lancers-francs dans les deux dernières minutes, ainsi qu'un panier à trois points à la sirène, permettaient aux Cavaliers de terminer le match sur un score flatteur devant leur public, qui aura cru au miracle l'espace de quelques minutes.