Le ton monte entre Royal et Sarkozy

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Administrator User , modifié à
Ségolène Royal s'est livrée mardi à une attaque en règle contre Nicolas Sarkozy, accusant le candidat de l'UMP d'être un "menteur", "prêt à tout", qui "ne respecte pas les règles démocratiques". En déplacement hier soir dans le Morbihan, Nicolas Sarkozy a répondu à sa rivale socialiste sur le thème de l'insécurité.

La guerre des mots continue entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. La candidate socialiste a qualifié de "menteur" son principal adversaire qui lui a reproché d'avoir utilisé le terme "ignoble" à son égard. "Monsieur Sarkozy a menti et un menteur est-il apte à devenir président de la République ?", s'est-elle demandé sur Canal+. "Je n'ai jamais tenu de tels propos. Cet homme qui est vraiment prêt à tout et à dire vraiment n'importe quoi dans le cadre de cette campagne présidentielle, je pense qu'il faut que ça cesse", a-t-elle ajouté. Ségolène Royal a précisé qu'elle avait utilisé le mot "ignoble" pour décrire "l'amalgame" entre immigration et identité nationale. Elle a aussi dénoncé l'utilisation des trois couleurs nationales sur la couverture du récent livre de Nicolas Sarkozy. "La projection ou l'affichage de la couverture de ce livre n'est pas autorisée par la commission de contrôle et je regrette que monsieur Sarkozy ne respecte pas les règles démocratiques", a expliqué Ségolène Royal, qui toutefois ne saisira pas la commission de contrôle. En meeting à Lorient dans le Morbihan, Nicolas Sarkozy a répliqué à sa rivale en argumentant sur le thème de l'insécurité. "J'ai été scandalisé que certains, dans les médias, parmi les intellectuels, parmi la classe politique, aient pu laisser entendre que la responsabilité des récentes émeutes de la gare du Nord était imputable à la police, au prétexte qu'elle avait osé interpeller un fraudeur", a-t-il dit. "Cette attitude est indigne de gens qui prétendent exercer des responsabilités dans la politique, dans l'économie et dans la société", a-t-il poursuivi. "Cette attitude est désastreuse pour l'esprit civique. Cette attitude est irresponsable de la part de candidats à la présidence de la République." Frédéric Frangeul (avec Reuters)