Bernard Laporte n'est pas encore parti que déjà sa succession agite les esprits. Bernard Lapasset, président de la Fédération française de rugby (FFR), a déclaré lundi que la nomination du futur entraîneur du XV de France n'était "pas le fait du prince", mais s'inscrivait dans un processus de concertation, basé sur la confidentialité. "Il est évident que je passerai quelques coups de téléphone à des hommes compétents, comme Serge (Blanco), le DTN (Jean-Claude Skrela), Jo Maso ou Jean Dunyach", vice-président en charge du haut niveau, a avancé Bernard Lapasset. Une mise au point pour répondre à Serge Blanco, président de la Ligue nationale (LNR). Ce dernier a déclaré lundi dans le journal l'Equipe que "la nomination de l'entraîneur de l'équipe de France ne doit plus être le fait du prince. Il faut qu'un groupe de personnes compétentes soit réuni pour définir ce que l'on souhaite. Si on doit continuer sur le même mode de fonctionnement, ça ne pourra pas marcher".
Le choix du prochain entraîneur du XV de France devrait être évoqué lors de la prochaine réunion du Comité directeur de la FFR, le mercredi 24 octobre. L'actuel entraîneur, Bernard Laporte, quittera son poste au terme du Mondial, pour entrer au gouvernement en tant que secrétaire d'Etat en charge des Sports. Dimanche, Bernard Lapasset avait indiqué qu'un "entraîneur ne se choisit pas au hasard", "c'est un choix qui se fait sur un projet". Après avoir adressé un hommage appuyé à Bernard Laporte qui "a fait entrer le rugby dans une autre dimension", Bernard Lapasset avait aussi précisé que sa démarche répondait à deux principes. "Le premier est qu'il faut respecter la Coupe du monde. Il faut qu'elle se termine. Nous sommes le pays organisateur, nous ne voulons pas faire du franco-français pendant cette période", a-t-il expliqué. "Le second principe est que la désignation d'un entraîneur se construit. J'aurai l'occasion d'en parler avec Bernard Laporte et avec le bureau fédéral de la Fédération", a-t-il poursuivi.
"Vous connaîtrez le nouvel entraîneur dans les 15 jours qui suivront la finale de la Coupe du monde", qui aura lieu le 20 octobre, a aussi indiqué Bernard Lapasset dimanche. Il a aussi déclaré qu'il n'y avait "pas d'homme providentiel". Immédiatement après la défaite du XV de France samedi soir, il avait laissé entendre que deux candidats, "avec deux profils possibles" et "avec les équipes d'encadrement qui peuvent aller avec", tenaient la corde. Parmi les principaux noms qui circulent figurent plusieurs anciens internationaux, désormais entraîneurs : Philippe Saint-André, entraîneur de Sale, Guy Novès, entraîneur du Stade Toulousain, Fabien Galthié, entraîneur du Stade Français, et Patrice Lagisquet, entraîneur de Biarritz.